Vers l’âge de 16 ans, j’ai donné ma vie à Jésus.
J’étais quelqu’un d’extrêmement timide. Je n’arrivais pas à communiquer correctement avec les gens, je parlais très peu, je n’avais pas d’opinions, en tout cas c’est ce que je pensais, j’étais toujours en proie à un mal être intérieur mais je ne savais pas pourquoi à l’époque. Même le téléphone était une épreuve pour moi. Je n’avais pas du tout confiance en moi, je me sentis plutôt nulle, sans qualités et sans spécialement de valeur. J’avais une image complètement déformée de moi. Pendant que les autres avaient l’air de profiter à plein régime de leur adolescence, moi je me triturais les méninges pour comprendre pourquoi j’étais comme ça.
*Pour faire le parallèle avec le verset cité plus haut, je voudrais dire que, pendant ces années compliquées, Dieu est venu m’apprendre à voler de mes propres ailes.
Les spécialistes disent que, lorsque vient le temps pour les aiglons d’apprendre à voler, la mère commence par voltiger au-dessus du nid pour leur montrer à quoi servent les ailes. Les aiglons commencent à l’imiter et font battre leurs ailes sur les bords du nid et entre les branches. Lorsqu’ils se décident à plonger dans le vide et à quitter le nid, souvent ils tombent au lieu de planer. Quand cela arrive, la mère aigle vole au-dessous d’eux et les transporte sur ses ailes jusqu’à ce qu’ils puissent voler ou jusqu’à ce qu’ils soient en sécurité.
Dieu m’a soutenu, pendant des années il m’a porté et m’a appris à sortir de cette timidité.
Il m’est arrivé de penser que Dieu m’avait laisser tomber, qu’il n’était pas là, mais ça c’est un mensonge de l’ennemi. Dans les faits, Il m’a aidé à Lui faire confiance et ensuite à reprendre confiance en moi.
L’ennemi me maintenait comme en prison mais Dieu m’a délivré et m’a appris à ne plus croire aux mensonges de l’ennemi.
Au fil du temps, j’ai été transformée par Dieu. C’est un vrai travail de guérison et de délivrance qu’Il a fait dans ma vie.
A tel point, que bien des années plus tard, alors que j’avais trouvé un travail passionnant, je passais une bonne partie de la journée à discuter au téléphone avec des clients, des notaires, des avocats, des banquiers….. Je n’avais plus peur, j’avais été transformée !
*Une autre qualité de l’aigle, c’est qu’il utilise les courants pour voler de plus en plus haut. Même la tempête ne l’arrête pas, il l’utilise pour voler. Il incline ses ailes d’une certaine façon et il se laisse porter par les courants.
J’ai appris à me laisser porter et non à laisser ma timidité prendre le dessus. J’ai appris à planer au-dessus des tempêtes du quotidien et à regarder au loin. Et c’est le cas encore aujourd’hui. Je me place au-dessus de la tempête et je me laisse porter !
Cela ne veut pas dire que je n’éprouve aucun sentiment, que je n’ai pas peur ou que je ne me pose aucune question. Cela veut simplement dire que je m’abandonne à Dieu, que je ne laisse pas les circonstances déterminer qui je suis et ce que je dois faire.
*Une autre qualité de l’aigle, c’est qu’il voit 8x plus loin que l’être humain et qu’il a une vue à 360°.
Une vision à 360° permet de cerner une situation dans sa globalité. La vision de Dieu sur ma vie n’était pas de me focaliser sur mes faiblesses et d’en rester prisonnière. Mais sa vision m’a permis de prendre conscience de mes faiblesses mais aussi de mes forces (c’est comme faire un 360° intérieur). Avec notre vision humaine, on ne voit pas toujours l’ennemi arriver.
Je me suis laissé transformer par le St Esprit pour rentrer dans Sa vision. C’est-à-dire qu’Il a transformé ma façon de voir et de percevoir les choses. J’apprends encore aujourd’hui à me débarrasser de ma façon de voir les choses, à avoir une vision claire et à me focaliser sur Dieu.
Je sais maintenant que la seule façon remporter des victoires c’est de laisser Dieu me guider. Pourquoi ? parce que ma vraie identité est en Dieu, parce que je suis son enfant aimé et choyé et qu’Il veut le meilleur pour moi.
*Un autre parallèle avec l’aigle, c’est sa nourriture.
Sa nourriture préférée, c’est le serpent. Pour l’attraper, il va l’emmener dans les hauteurs, le secouer et s’envoler avec lui. Le serpent ne pouvant alors plus s’enrouler autour de lui, l’aigle lui coupe la tête.
J’ai appris, et j’apprends encore, à couper la tête du serpent. Je parle de timidité mais ça peut être tout autre chose dans notre vie.
La timidité reprend le dessus quelquefois : l’ennemi me dit « Tu n’y arriveras pas » ou « Ça ne marchera pas » ou « T’es nulle »….. Plein de pensées négatives se bousculent dans ma tête et me détournent de Dieu.
Ou je laisse ces pensées continuer à m’embrouiller et à me contrôler ou alors, je coupe court, je remets ses pensées à Dieu, je prends autorité sur ces pensées et comme ça je coupe la tête du serpent.
En résumé, je dirai que, sortir de la timidité n’est pas qu’une question de volonté. C’est une question d’identité en Christ, de savoir qui je suis et ce en quoi je crois. Dans ma vie de tous les jours, je veux m’attendre à Dieu, profiter des courants qu’il met à ma disposition « pour planer sur le vent de l’Esprit ».
Si je veux vivre une vie d’aigle royal, je sais que je peux voler plus haut, regarder plus loin et proclamer tous les jours que c’est Dieu qui règne en moi et que je suis son enfant bien-aimé ! La victoire est au bout !
Janvier 2021